Responsables : Jean-Luc Collart, Florence Klein, Agnès Lamotte

La thématique regroupe des acteurs de la recherche qui œuvrent sur l’étude des cultures matérielles et immatérielles des sociétés passées et de leurs territoires. Ainsi, via une chronologie longue qui va de la Préhistoire jusqu’à la fin de l’Antiquité sont appréhendés les fondements des territoires (proches, lointains, mystiques, religieux, poétiques…) et ce qui les anime (démographie, économie, échanges, ressources alimentaires ou non-alimentaires…). Des sites majeurs d’Europe (France, Italie, Grèce, Hongrie, Bulgarie, Arménie), du Moyen et du Proche-Orient anciens (Égypte, Irak, Iran, Israël, Soudan) et d’Afrique du Nord (Maroc) sont étudiés dans le cadre de fouilles ou de programmes de recherche pluridisciplinaires, dans une perspective comportementale de l’Homme, de son milieu et de la capacité à s’approprier les territoires selon la composition de ses besoins.

Les notions de cultures, d’espaces et de territoires sont également interrogées à partir des analyses poétiques et intertextuelles. Plusieurs programmes réfléchissent à la façon dont s’élaborent, s’affirment ou se brouillent les frontières qui délimitent des territoires poétiques ou génériques, toujours renégociées depuis les textes mêmes. À un niveau plus général, les littératures latines et grecques constituent elles-mêmes des territoires limitrophes et susceptibles d’être investis dans des jeux d’appropriation que les auteurs anciens assimilent à des formes de conquêtes symboliques, en parallèle de la domination effective ou projetée sur des territoires réels. C’est ainsi que la littérature latine ne se comprend pleinement que dans son rapport à ses modèles grecs ; en parallèle, l’existence d’une littérature en langue grecque à l’époque impériale pose la question de l’interpénétration des espaces culturels en contact.

Les outils d’analyses élaborés dans les programmes de terrain et de recherches disciplinaires et interdisciplinaires génèrent une collaboration intense avec d’autres laboratoires, universités regroupées en réseau international, collectivités territoriales ou services de l’État, parfois au-delà de l’arc chronologique envisagé pour des besoins disciplinaires (i.e. archéologie de la Grande Guerre). Les programmes de recherche mis en œuvre sur sol national suivent les prescriptions de la Programmation nationale de la recherche archéologique et de la Direction générale de la recherche et de l'innovation (D.G.R.I.).