L’unité mixte de recherche HALMA se positionne sur le périmètre des Sciences de l’Antiquité, élargi aux acteurs de l’archéologie régionale et aux préhistoriens et protohistoriens de l’Europe. Elle s’appuie sur un Master Mention « Mondes Anciens » et ses quatre parcours envisagés durant le prochain contrat quinquennal (septembre 2015-septembre 2019) : Égyptologie et Proche-Orient Ancien ; Histoire, archéologie, littératures et anthropologies des mondes grec et romain ; Préhistoire et protohistoire de l’Europe ; Métiers de l’archéologie. Ce master est inscrit dans deux UFR (Sciences historiques, artistiques et politiques, et Humanités, département des langues et cultures antiques) de Lille 3 et est en partenariat avec une seconde UMR STL (Savoirs, Textes, Langage) ; il accueillera également les enseignants de préhistoire de Lille 1, membres du laboratoire depuis 2010 et associés au troisième parcours du master à partir de septembre 2015.

L’équipe de recherche bénéficie d’un positionnement régional, national et international (cf. bilan Halma-Ipel du dossier d’évaluation Aeres) tout à fait privilégié. Dans le prolongement de l’œuvre accomplie durant le précédent quinquennal, HALMA envisage de renforcer la place qui lui est reconnue en tant qu’équipe pluridisciplinaire, associant étroitement archéologues, historiens, philologues et littéraires, et couvrant un champ sans équivalent en France, depuis la préhistoire et la protohistoire, l’Égyptologie et le Proche-Orient ancien, jusqu’aux mondes grec et romain, de l’époque archaïque à l’antiquité tardive. Son rayonnement international déjà ancien, fondé sur des collaborations nombreuses avec les établissements français à l’étranger (Athènes, Rome, Le Caire), un réseau très nourri d’universités européennes et américaines partenaires, et une excellente insertion dans le tissu régional de l’archéologie, permet d’assurer aux programmes de recherche conduits par les chercheurs et les enseignants-chercheurs de l’UMR, mais aussi à la formation des étudiants de master et de doctorat, un environnement favorable. Il s’agit en effet de fournir à tous les moyens indispensables à la réussite de leurs projets, en particulier pour faciliter l’insertion professionnelle des futurs acteurs de la recherche et de l’enseignement dans nos disciplines que sont les étudiants présents et futurs adossés à cette équipe.

C’est pourquoi le soutien sans faille de nos tutelles est indispensable : de l’Université Lille 3 d’une part, qui en matière de renouvellement des postes d’enseignants-chercheurs et de création ou renouvellement d’ingénieurs de recherche s’est engagée dans l’accompagnement d’une équipe ainsi confortée et assurée de son avenir ; du CNRS d’autre part, qui se doit d’accompagner l’une des très rares unités mixtes de recherche en province sur un tel périmètre étendu dans ses missions par des soutiens financiers et humains conséquents ; des instances de l’archéologie régionale enfin, qui ont très largement manifesté le vif intérêt qu’elles portaient au renforcement de collaborations assurant une diffusion scientifique aux recherches entreprises, une valorisation nécessaire en direction d’un public plus large et des débauchés aux étudiants leur étant associés.

L’Équipe de direction est composée du directeur et de la directrice-adjointe, ainsi que de deux responsables par grand thème structurant la stratégie de recherche pour les années 2015-2019 (donc huit personnes), soit un directoire de 10 personnes sur les 20 membres statutaires du conseil de laboratoire (cf. l’organigramme de l’équipe). Une place naturelle est également réservée au sein de cette équipe dirigeante aux trois responsables de laboratoires (BioArchéologie animale, Céramologie gallo-romaine et LEACA-Laboratoire d’étude des Alliages Cuivreux Anciens) et à celui de l’Institut de Papyrologie et d’Égyptologie de Lille (Ipel). Cette structuration de l’unité est le fruit d’une grande continuité dans les objectifs définis par l’équipe dirigeante précédente : Halma-Ipel avait choisi d’assurer le processus d’unification de ses différentes composantes en privilégiant les trois axes définis par les grandes aires géographiques couvertes par l’unité (Égypte et Proche-Orient, Mondes grec et romain, Europe de la préhistoire à l’antiquité tardive) et en en confiant la responsabilité à des représentants de toutes les disciplines (archéologues, historiens, philologues) et de tous les corps de chercheurs et d’enseignants-chercheurs qui la composent (professeurs, maîtres de conférences, directeurs et chargés de recherche du CNRS, membres du SRA), aidés en cela par les membres BIATS de l’Université et du CNRS. C’est dans ce même esprit qu’a été définie la composition du directoire d’ HALMA, en complétant, par le biais de nominations ciblées, les représentants qui ont été élus au nouveau conseil de laboratoire (en décembre 2014 et janvier 2015 ; voir la liste des membres du conseil de laboratoire).

Le fonctionnement de l’unité, tout en respectant les règles statutaires de toute UMR du CNRS (nombre minimal de conseils de laboratoire, etc.), doit laisser une marge d’initiative souhaitable aux responsables des quatre thématiques participant avec les directeurs à l’équipe de direction du laboratoire et pourra également bénéficier d’une articulation renforcée entre Master Mention « Mondes Anciens », École doctorale « SHS Lille-Nord de France » et les activités propres de toutes les composantes de l’UMR, afin d’assurer une programmation annuelle équilibrée des Journées d’étude, Séminaires et Ateliers, de sorte que la communauté scientifique puisse s’y associer encore plus étroitement et régulièrement que dans la précédente période quinquennale. Il apparaît que le site internet de l’équipe pourrait gagner en interface et servir de relais entre tous les acteurs de la recherche dans les disciplines représentées, et ce en liaison avec les partenaires français et étrangers (calendrier fixé des activités par jour, semaine et mois, etc.), prolongeant ainsi le travail déjà accompli par la responsable de la valorisation.

Cette nécessaire répartition précise des responsabilités et tâches de chacun au sein d’Halma devrait permettre de renforcer la visibilité de l’unité, par une diffusion plus large et ciblée des nombreuses recherches accomplies par tous les membres de l’équipe (comme en témoigne la production scientifique unanimement reconnue d’ Halma-Ipel qui parle d’elle-même).

Ce qui suit se concentre sur l’essentiel – on pourra également consulter la fiche de présentation du laboratoire préparée à l’intention du CNRS (délégation régionale) –, à savoir la présentation des quatre grands thèmes et l’esquisse d’une énumération prospective des grandes actions de recherche envisagées permettant d’associer, dans une perspective scientifique raisonnée, la prolongation d’un certain nombre de programmes anciens, qui demandent tout naturellement une période quinquennale de renouvellement afin d’approfondir et d’élargir les principaux résultats obtenus, à la création de nouvelles enquêtes qui s’avèrent d’ores et déjà très prometteuses. Au sein de chacun des thèmes (liste ci-dessous) prendront donc place des programmes et opérations, pour les uns prolongés à partir du présent contrat et pour les autres renouvelés, ainsi que des actions collaboratives de type plus transversal, sur projet thématique, pouvant prendre la forme de Séminaires, Journées d’étude, Ateliers et déboucher sur différentes productions scientifiques, fondamentales, exploratoires ou de valorisation.

Il est en outre à noter une grande complémentarité entre les thématiques présentes et futures de l’équipe Halma-Ipel/HALMA et les grands domaines privilégiés par la direction de la recherche de l’Université SHS-Lille 3 pour construire son projet d’établissement des années 2015-2019 : 1. Santé, éthique et handicap ; 2. Création et innovation ; 3. Cultures visuelles, images, représentations. Ceci confirme le positionnement central, dans les domaines qui sont naturellement les leurs, de tous les acteurs de la recherche à HALMA dans leur environnement local et régional (l’équipe a des liens avec tous les partenaires du PRES Lille-Nord de France, et notamment les Universités Lille 1 et Lille 2), national avec de nombreuses équipes de recherche parisiennes et des grandes universités de province, et international (les réseaux, les Écoles françaises à l’étranger, etc.).